Comprendra-t-il que :
- 1) un tel argument, je n'en ai rien à fiche, je regarde d'abord ce que moi je paye ;
- 2) l'argument est risible quand on connaît le déficit de la sinistre SS ;
- 3) quand on sait que la SS n'a pas besoin de pub, ne paye pas d'impôts, n'a pas à dégager de bénéfice (!!), on se dit que ce chiffre ne représente rien.
Georges Lane (notre érudit ès-Sécu, dont j'attends impatiemment qu'il publie enfin son livre sur la SS !) en a parlé dans un post passé, évoquant les privilèges dont bénéficient les organismes de la sécurité sociale et dont personne ne parle :
Puisqu'ils ne relèvent pas de l'administration de l'Etat, les organismes de SS devraient voir leurs opérations supporter des impôts ou taxes.Georges a aussi publié il y a quelque temps une étude sur le vrai coût de l'assurance maladie obligatoire.
Puisqu'ils n'en supportent pas, ils bénéficient d'un montant de privilèges équivalent. Et pour cette raison - point de vue de l'offre -, toute comparaison entre la gestion des organismes de SS et celle des entreprises d'assurance est absurde.
S'agissant des consommateurs - obligés - de services produits par les organismes de SS que nous sommes, nous ne payons pas de TVA ou autre impôt d'Etat sur les services en question alors que nous en payons sur ceux qui sont produits par les entreprises d'assurance et que nous avons la capacité juridique d'acheter en complément. Pour cette autre raison et de ce point de vue - de la demande -, toute comparaison entre les organismes de SS et les entreprises d'assurance est absurde.
Claude Reichman, lui, réfute d'emblée l'argument :
Certains affirment que le coût de gestion de la Sécurité sociale est inférieur à celui des compagnies d'assurance. C'est faux. Le véritable coût de gestion de la Sécurité sociale est constitué non seulement de ses frais de fonctionnement - très excessifs compte tenu de l'effet de volume - mais aussi et surtout des innombrables abus qu'elle autorise. Car la Sécurité sociale n'est rien d'autre, pour reprendre la célèbre formule de Frédéric Bastiat, que "la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde".C'est un peu comme si des esprits malicieux venaient m'expliquer que sur une merveille technologique de paquebot appelée "Titanic" les concerts sont gratuits, et le champagne vendu à un prix défiant toute concurrence. Je leur dirais : non merci, la perspective du naufrage, même à moindre frais, ne me tente pas !
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